mardi 15 septembre 2009

Parrainer depuis la Colombie : bonne solution ou non ?

Je suis content de voir que ce blog sert encore, et ce même si je suis très passif ces temps-ci. On m'a demandé pourquoi je ne conseille pas de faire le parrainage depuis la Colombie dans le billet suivant. Àvrai dire ce conseil est très subjectif, mais j'expliquerai pourquoi je dis ça dans ce billet.

Théoriquement, c'est beaucoup plus rapide de faire les démarches pour faire venir son(sa) copain(copine) au Canada, lorsqu'elle est à l'étranger. Mais ça implique normalement que le parrain est au Canada. Si je me rappelle bien, on envoie en premier les papiers à Mississauga, le ministère de l'immigration décide alors si le parrainage est accepté, et si c'est le cas on continue les démarches pour la résidence permanente. Par contre, je ne me rappelle plus si on peut faire les deux demandes en même temps (parrainage et résidence permanente), ce qui est sur, c'est lorsque l'on est déjà au pays c'est comme ça que l'on procède (on fait les deux demandes en même temps).

Si on n'est pas au pays lorsque l'on fait le parrainage, j'ai lu que ça se fait, mais à mon avis, ça doit être plus compliqué. D'ailleurs, lorsque j'ai passé à l'ambassade Canadienne à Bogota, on m'avait carrément recommendé de venir avec elle au pays, en demandant un visa de touriste.

Problème potentiel d'un parrainage à l'étranger

Premièrement, la traduction des documents. Tout document officiel produit et devant être soumis au ministère de l'immigration devra être traduit en français (ou en anglais) par un traducteur reconnu au Canada (au Québec pour le français je sais que ces traducteurs doivent appartenir à une association, dont je ne me rappelle plus le nom). Donc il faudra envoyer ces documents par courrier jusqu'au Canada, les faire suivre à un traducteur, le payer, recevoir les documents traduits et assembler le tout pour envoyer l'ensemble des documents à l'immigration, et faire ça pendant que l'on est à l'extérieur du pays !

La vérité, c'est un beau défi. Bien évidemment si vous avez quelqu'un en qui vous avez confiance qui peut vous donner un coup de main au Canada pendant que vous êtes à l'étranger, et bien ça sera moins embêtant. Mais personnellement, je trouve que l'ensemble des démarches sont assez complexes, et j'avais pas vraiment le goût de déranger un ami ou membre de la famille pour faire ces démarches, après tout c'est moi qui se mariait.

Deuxièmement la valse des documents entre la Colombie et le Canada. Si personne n'aide au Canada, ça peut devenir compliqué. ma copine n'a pas très confiance dans le système postal public Colombien, d'ailleurs je recommande d'utiliser les agences privés de courrier, plus coûteux un peu, mais plus fiable. Surtout que ces documents sont très important pour vous, je recommande fortement de ne pas faire trop d'erreur avec l'immigration, c'est des fonctionnaires, et ils ont tendances à tout appliquer à la lettre.

Troisièmement, l'étape du remplissage des formulaires, Ils ne sont pas toujours clairs, j'ai moi même appelé à quelques reprises afin d'être sur de savoir ce que je fesais. Lorsque l'on ait à l'étranger, ça peut devenir plus compliqué de faire ces appels (et coûteux... on peut attendre longtemps sur la ligne).

Quatrièmement, l'examen médical. Il faut aller voir un médecin reconnu en Colombie, par le ministère de l'immigration du Canada et passer les examens... Sur ce point, je ne sais pas comment ça se passe, je conseille à ceux qui sont tentés par le parrainage depuis l'étranger de bien s'informer sur le processus.

Cinquièmement, la loi de Murphy. Cette maudite loi a tendance à suivre tout le temps... Et mon petit doigt me dit que si un problème survient et que le parrain n'est pas au pays... ça peut prendre du temps justement avant d'apprendre qu'il y a eu un problème et être compliqué à résoudre. Je ne crois pas que les fonctionnaires de l'immigration soient très zélés et font tout pour vous rejoindre... Et oubliez le contact par courriel avec l'immigration. Pour des règles de sécurité, et bien tout passe par courrier postal, et si le parrain fait les papiers à partir de la Colombie, avec une adresse en Colombie, mon petit doigt me dit que ça doit être long entre le moment de l'expédition de la lettre et la réception.

Et dernière chose... la langue ! Même si votre parrainé(e) peut revenir plus rapidement au pays, elle ne maîtrisera peut-être pas la langue du pays (anglais ou français, selon le lieu). Et il est peu probable que la session de francisation commence dès l'arrivée ! (Je ne sais pas s'il y a des programmes d'anglicisation au Canada Anglais... mystère). Ma copine a de son côté suivi des cours dans des organismes communautaires pendant la période d'attente.

Difficulté de faire venir sa dulcinée avec un visa de touriste pour faire la demande de résidence permanente au pays

Cette solution n'est pas parfaite également. Un premier problème : la santé. Le touriste n'a pas aucun droit au système de santé (c'est pas vrai, il a droit de payer... ce qui peut être très onéreux), et un problème peut arriver n'importe quand. J'ai donc pris une assurance touriste pour pour ma blonde, en attendant qu'elle obtienne le droit au système public. Environ 9 mois pour 900 $.

Deuxièmement : le temps est long pour le(la) parrainée. En tant que touriste, elle n'a pas accès à grand chose. Pas de francisation, pas de possibilité de travailler. Bien sur, même s'il n'y a pas de francisation officielle, il existe malgré tout plein d'organisme d'aide aux immigrants qui offrent des cours de français, dépendant des régions j'imagine. ma copine a passé un grand bout de temps à apprendre le français pendant cette période d'attente.

Troisièmement : l'argent. Il faut avoir certaines ressources car il faut penser qu'en tant que parrain on sera responsable de son(sa) conjoint(e), pour les trois années suivantes, mais c'est encore plus vrai durant la période d'attente, puisque cette dernière ne peut travailler.

Dans ma situation, c'était plus avantageux. Même si c'était des frais de plus. Au moins je travaillais et j'avais donc un revenu de beaucoup supérieur à ce que j'avais en Colombie (500$/mois).

Il n'y a pas de solution parfaite malheureusement, seulement des choix à faire et des problèmes préférables à choisir, Ça dépend de la situation de chacun.

1 commentaire:

Anonyme a dit...

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