vendredi 23 octobre 2009

Étude à l'étranger... reconnaissance au Québec ???

J'ai eu quelques questions sur ce sujet dernièrement, je vais donc vous dire ce que j'en sais...

Premièrement, cas vécu, celui de ma femme. Lorsque j'avais fait des recherches depuis la Colombie, j'avais trouver un document sur Internet que malheureusement je ne retrouve plus. Mais il était indiqué clairement que son titre était l'équivalent à un DEC en administration. Cependant une fois arrivé ici, ce n'était plus pareil. On lui a donc donné l'équivalent de deux ans de CÉGEP complété (voir http://www.cicic.ca/682/tableaux-comparatifs-de-diplomes-quebec.canada), c'est donc les employeurs qui vont juger si c'est suffisant.

Le problème, c'est que si jamais elle voudrait au moins le titre de technicienne en administration, elle devrait se taper les 3 ans de CÉGEP. Un peu absurde, surtout que tout ce qui lui manque c'est de l'actualisation par rapport aux manières de faire ici qui sont différentes de la Colombie.

De plus pour faire ce CÉGEP, elle devrait obtenir une note de 750 sur 900 à un certain test de français international (TFI). Sans compter qu'elle devrait se taper 4 cours de français une fois admise au CÉGEP. Pour les avoir déjà fait, comme beaucoup de monde d'ailleurs, je me rappelle que ce n'était vraiment pas une partie de plaisir (j'ai passé tous mes cours, mais mes notes ont parfois varié plus avec le professeur qu'avec la matière en tant que telle...). Si le prof aime ce que tu écris, tu as une bonne note, mais on s'entend que c'est très subjectif comme matière (même chose pour la philosophie). Alors imaginer faire toutes ces matières pour une personne dont la langue maternelle n'est pas le français...

Pour l'université, encore pire, au moins 850 sur 900. Plus un paquet de matière souvent plutôt inutile.

La meilleure option dans son cas sera probablement un AEC, seulement pour s'actualiser par rapport aux pratiques d'ici.

Je ne veux pas décourager personne, mais entreprendre une carrière professionnelle ici, c'est du sport, et ça peut être beaucoup de déception, et ce bien sur ça dépend également des champs d'activités.

Bien sur tout ce qui dépend d'un ordre professionnel semble très compliqué. Exemple, j'ai entendu des cas d'infirmiers(ères) qui doivent pratiquement refaire tout le cégep, et ce même s'ils ont plusieurs années d'expériences dans leur domaine. Le plus ennuyant là dedans, c'est qu'il en manque beaucoup ici...

Disons que ce qui est gouvernemental, où régit par des ordres professionnels puissant reste assez fermé aux immigrants, qui ne viennent pas de France où d'autres pays ayant des ententes sur le mobilité de la main-d'oeuvre.

Donc si vous avez une copine(copain) qui vient d'un autre pays, et qui de plus était déjà bien établit dans son pays, c'est vraiment un pensez-y bien...

Mais bien sur, pour ceux qui n'évoluent pas dans un milieu professionnel trop réglementé (comme l'informatique), les portes sont grandes ouvertes avec un français accaptable et même dans certains cas seulement fonctionnels.

mardi 15 septembre 2009

Parrainer depuis la Colombie : bonne solution ou non ?

Je suis content de voir que ce blog sert encore, et ce même si je suis très passif ces temps-ci. On m'a demandé pourquoi je ne conseille pas de faire le parrainage depuis la Colombie dans le billet suivant. Àvrai dire ce conseil est très subjectif, mais j'expliquerai pourquoi je dis ça dans ce billet.

Théoriquement, c'est beaucoup plus rapide de faire les démarches pour faire venir son(sa) copain(copine) au Canada, lorsqu'elle est à l'étranger. Mais ça implique normalement que le parrain est au Canada. Si je me rappelle bien, on envoie en premier les papiers à Mississauga, le ministère de l'immigration décide alors si le parrainage est accepté, et si c'est le cas on continue les démarches pour la résidence permanente. Par contre, je ne me rappelle plus si on peut faire les deux demandes en même temps (parrainage et résidence permanente), ce qui est sur, c'est lorsque l'on est déjà au pays c'est comme ça que l'on procède (on fait les deux demandes en même temps).

Si on n'est pas au pays lorsque l'on fait le parrainage, j'ai lu que ça se fait, mais à mon avis, ça doit être plus compliqué. D'ailleurs, lorsque j'ai passé à l'ambassade Canadienne à Bogota, on m'avait carrément recommendé de venir avec elle au pays, en demandant un visa de touriste.

Problème potentiel d'un parrainage à l'étranger

Premièrement, la traduction des documents. Tout document officiel produit et devant être soumis au ministère de l'immigration devra être traduit en français (ou en anglais) par un traducteur reconnu au Canada (au Québec pour le français je sais que ces traducteurs doivent appartenir à une association, dont je ne me rappelle plus le nom). Donc il faudra envoyer ces documents par courrier jusqu'au Canada, les faire suivre à un traducteur, le payer, recevoir les documents traduits et assembler le tout pour envoyer l'ensemble des documents à l'immigration, et faire ça pendant que l'on est à l'extérieur du pays !

La vérité, c'est un beau défi. Bien évidemment si vous avez quelqu'un en qui vous avez confiance qui peut vous donner un coup de main au Canada pendant que vous êtes à l'étranger, et bien ça sera moins embêtant. Mais personnellement, je trouve que l'ensemble des démarches sont assez complexes, et j'avais pas vraiment le goût de déranger un ami ou membre de la famille pour faire ces démarches, après tout c'est moi qui se mariait.

Deuxièmement la valse des documents entre la Colombie et le Canada. Si personne n'aide au Canada, ça peut devenir compliqué. ma copine n'a pas très confiance dans le système postal public Colombien, d'ailleurs je recommande d'utiliser les agences privés de courrier, plus coûteux un peu, mais plus fiable. Surtout que ces documents sont très important pour vous, je recommande fortement de ne pas faire trop d'erreur avec l'immigration, c'est des fonctionnaires, et ils ont tendances à tout appliquer à la lettre.

Troisièmement, l'étape du remplissage des formulaires, Ils ne sont pas toujours clairs, j'ai moi même appelé à quelques reprises afin d'être sur de savoir ce que je fesais. Lorsque l'on ait à l'étranger, ça peut devenir plus compliqué de faire ces appels (et coûteux... on peut attendre longtemps sur la ligne).

Quatrièmement, l'examen médical. Il faut aller voir un médecin reconnu en Colombie, par le ministère de l'immigration du Canada et passer les examens... Sur ce point, je ne sais pas comment ça se passe, je conseille à ceux qui sont tentés par le parrainage depuis l'étranger de bien s'informer sur le processus.

Cinquièmement, la loi de Murphy. Cette maudite loi a tendance à suivre tout le temps... Et mon petit doigt me dit que si un problème survient et que le parrain n'est pas au pays... ça peut prendre du temps justement avant d'apprendre qu'il y a eu un problème et être compliqué à résoudre. Je ne crois pas que les fonctionnaires de l'immigration soient très zélés et font tout pour vous rejoindre... Et oubliez le contact par courriel avec l'immigration. Pour des règles de sécurité, et bien tout passe par courrier postal, et si le parrain fait les papiers à partir de la Colombie, avec une adresse en Colombie, mon petit doigt me dit que ça doit être long entre le moment de l'expédition de la lettre et la réception.

Et dernière chose... la langue ! Même si votre parrainé(e) peut revenir plus rapidement au pays, elle ne maîtrisera peut-être pas la langue du pays (anglais ou français, selon le lieu). Et il est peu probable que la session de francisation commence dès l'arrivée ! (Je ne sais pas s'il y a des programmes d'anglicisation au Canada Anglais... mystère). Ma copine a de son côté suivi des cours dans des organismes communautaires pendant la période d'attente.

Difficulté de faire venir sa dulcinée avec un visa de touriste pour faire la demande de résidence permanente au pays

Cette solution n'est pas parfaite également. Un premier problème : la santé. Le touriste n'a pas aucun droit au système de santé (c'est pas vrai, il a droit de payer... ce qui peut être très onéreux), et un problème peut arriver n'importe quand. J'ai donc pris une assurance touriste pour pour ma blonde, en attendant qu'elle obtienne le droit au système public. Environ 9 mois pour 900 $.

Deuxièmement : le temps est long pour le(la) parrainée. En tant que touriste, elle n'a pas accès à grand chose. Pas de francisation, pas de possibilité de travailler. Bien sur, même s'il n'y a pas de francisation officielle, il existe malgré tout plein d'organisme d'aide aux immigrants qui offrent des cours de français, dépendant des régions j'imagine. ma copine a passé un grand bout de temps à apprendre le français pendant cette période d'attente.

Troisièmement : l'argent. Il faut avoir certaines ressources car il faut penser qu'en tant que parrain on sera responsable de son(sa) conjoint(e), pour les trois années suivantes, mais c'est encore plus vrai durant la période d'attente, puisque cette dernière ne peut travailler.

Dans ma situation, c'était plus avantageux. Même si c'était des frais de plus. Au moins je travaillais et j'avais donc un revenu de beaucoup supérieur à ce que j'avais en Colombie (500$/mois).

Il n'y a pas de solution parfaite malheureusement, seulement des choix à faire et des problèmes préférables à choisir, Ça dépend de la situation de chacun.

samedi 20 juin 2009

Obtenir un Visa pour la Canada... réponse à Patrick.

(Je t'écris la réponse directement sur mon blog, car ça pourrait profiter à d'autres...)

Dans mon cas, c'était plus facile... car j'étais déjà en Colombie, d'après ce que je comprends, vous êtes au Canada... ça pourrait être plus difficile (dépendant de votre situation).

Elle devra faire une demande de Visa depuis la Colombie, à l'ambassade Canadienne (si elle n'est pas de Bogota, ça peut se faire par courrier). Vous retrouverez toute l'information nécessaire sur le site de l'ambassade du Canada en Colombie, et également les formulaires à remplir. Cependant, elle devra probablement fournir une lettre d'invitation de votre part, et démontrer qu'elle a la capacité de subvenir à ses besoins une fois au Canada. Si c'est vous qui subvient à ses besoins, il vous faudra démontrer que vous en avez les moyens et lui fournir les preuves pour qu'elle puisse les fournir lors de sa demande de VISA.

Dans notre cas, j'ai expliqué toute l'histoire de notre rencontre, notre mariage en Colombie, etc... (voir cet article : http://www.francoispouliot.com/2008/03/lattente-continue.html) Si elle vient au Canada dans le but d'immigrer où de se marier avec vous, vous devrez idéalement fournir des preuves afin de démontrer le sérieux de votre démarche. Car faire les papiers à partir d'ici c'est long également, mais moi avec ma femme, ça a pris 8 mois avant qu'elle obtienne sa résidence permanente, et le temps peut être long, surtout qu'en tant que touriste... il y a pas beucoup de services offerts (Cependant certains organismes communautaires peuvent être très aidant, surtout pour apprendre le français).

Je ne sais pas si elle vient seulement en visite... sans autre but, mais juste un petit conseil si jamais elle vient s'établir ici, préparer là psychologiquement, car pour ma femme, le choque cuturel a été difficile par moment, la langue (le français n'étant pas la langue la plus facile à apprendre), La frilosité des québécois (on est moins ouvert que l'on pense). Le fait de se retrouver seul, sans la famille (généralement, la famille est très importante en Colombie, et les femmes sont souvent très proche de leur mère). La dernière année n'a pas été très facile pour ma femme, qui n'avait pas une si mauvaise situation en Colombie, le choque culturel fut plutôt grand, même si toute ma famille l'a accueillie à bras ouvert, qu'elle a trouvé du travail, et que nous avons quand même une bonne vie. Il est donc important de la préparer sur ces points... immigrer c'est un grand défi.

Et si elle vient dans le but de s'établir ici et de faire les papiers à partir d'ici, et bien je vous conseille de rien oublier, surtout pas les papiers judiciaires, car en Colombie, il faut les faire sur place, on peut pas faire ça par courrier ou encore à l'ambassade... n'oublier rien, car faire un voyage pour aller chercher un bout de papier qui vaut 15 dollars, c'est coûteux (nous avons rencontré du monde ici qui ont du retourner dans leur pays... seulement pour ça). Le truc c'est de lire et relire les formulaires à remplir et d'appeler si des trucs sont pas clairs (même plusieurs fois, selon à qui on parle, on peut obtenir de meilleurs informations). Mais comme je vous ai dit, dans notre cas, tout a bien été et en seulement 8 mois ma femme a obtenu sa résidence permanente.

dimanche 22 février 2009

Chaleur québécoise. mythe et réalité

De retour de Colombie depuis maintenant près d'un an, je suis maintenant en mesure de peser la grande différence qu'il y a entre nos deux cultures, et certains jours je dois avouer que la Colombie me manque beaucoup...

Depuis que je suis tout petit, que j'entend à quel point les québécois sont accueillants. Je ne crois pas que ça soit faux, je crois cependant que c'est exagéré. J'ai connu un environnement si accueillant en Colombie, j'ai un peu de difficulté à me réhabituer ici.

Pour ma femme également c'est dure, je crois que c'est le plus difficile dans son adaptation. Ça nous manque de sortir en face de l'appartement, aller prendre une bière à la Tienda, avec le voisinage. Sortir avec les amis de son travail, faire la fête, aller danser, la température.... Si l'avenir était aussi prometteur en Colombie, et bien c'est clair que nous y serions toujours.

Avant je ne m'en rendais pas vraiment compte, mais depuis maintenant un an, c'est vraiment clair. Ici, c'est toujours plus compliqué entré en contact avec le monde, c'est beaucoup plus froid, et parfois plus bête. En Colombie, c'était totalement le contraire, on était tout de suite "one of the gang". Il y avait une chaleur humaine que je n'ai pas retrouvé ici, à part avec les latinos.

Je ne sais pas si c'est vrai, mais je me suis fait dire par plusieurs personnes que cette froidure est particulière à la ville Québec, qu'ailleurs ce n'est pas ainsi. Le problème, c'est que j'aime pas passé mon temps à déménager pour m'établir dans d'autres villes...

Mais bon nous sommes au Québec, on doit s'adapter, même si théoriquement, je suis adpaté à ça déjà....