jeudi 10 janvier 2008

Drogue et Colombie... Que faire pour éviter les morts

Hier, j'ai regardé un reportage sur la Colombie, on y parlait de la décennie des années 1990, vraiment dramatique. Les narcostraficants, les guérillas de gauches et de droites (les paramilitaires) occupaient tout l'espace médiatique, car tous étaient en lutte afin de dominer le pays.

Le gros problème est et malheureusement sera toujours je crois, le traffic de drogue. Car dans les faits, l'ensemble des luttes que l'on voit ici sont reliées de près à ce milieu. Les guérillas de gauches (FARCs, ELN, mais qui est en négociation avec le gouvernement) ou de droite (AUC, qui n'existe plus officiellement) y trouve une importante source de financement.

Durant les années 1990, l'ensemble de ces joueurs s'est fait une lutte sans mercie, sous de faux idéaux idéologique. Lorsque les États-Unis ont retiré l'aide militaire au président Ernesto Samper Pizano, puisque sa campagne avait été financé par le Cartel de Cali. Les diverses guérillas se sont carrément approprié le pays, entraînant dans leur passage des millions de déplacés, on parle ici de 3 à 4 millions de personnes qui ont du fuire les terrains de combats. Sans compter tout les massacres, perpétrer par les uns ou les autres, les amputations avec les mines antipersonnels que les guérillas ont semés. Tout ça en gros pour le contrôle de la production de la drogue, de la cocaïne principalement. Et c'est un grand cercle vicieux : Plus les guérillas ont de l'argent, plus ils peuvent faire la guerre. à un tel point que durant les années 90, il fut un temps ou les guérillas avait une force de frappe plus puissante que l'armée Colombienne, le pays n'était plus sous le contrôle du gouvernement.

Mais que faire. Le gros problème de la production de drogue, c'est qu'il existe une demande. Tant et aussi longtemps que cette demande existera, il y aura production. Donc, théoriquement, il y a trois solutions.

La première, les américains l'essayent depuis des années, soit tout faire pour empêcher la drogue de se rendre au pays. à mon avis, ça ne fonctionne pas, malgré le fait que plusieurs kilos sont interceptés avant de se rendre, et une fois sur place également. L'Europe également fait sa part. Reste que ce n'est pas en l'Europe ni les Nords-Américains qui voient leur population déplacée et massacrée. À mon avis cette avenue crée de nombreux problèmes en Colombie, et dans les autres pays producteurs également (très peu nombreux d'ailleurs). La deuxième avenue, est d'arrêter la consommation de drogue, de cocaïne principalement, mais comment convaincre les consommateurs maintenant d'arrêter. Ça serait la situation idéal, s'il n'y avait pas de demande, il n'y aurait pas de production.

La troisième solution, ça serait la légalisation. Ça peut paraître la solution la plus folle, mais malgré tout, c'est celle qui donnerait les meilleurs résultats à mon avis. Ainsi, cette économie tomberait dans la légalité, dans les pays producteur comme les pays consommateur, retirant des mains de la mafia le contrôle de cette production. Ça devrait théoriquement être la fin des drames humain vécu ici. Cependant, ça serait une nouvelle responsabilité à prendre dans les pays occidentaux. Mais après tout, est-ce que ça serait pire que les problèmes sociaux que l'alcool entraîne à chaque année ? Je crois qu'il faut vraiment se poser la question. Je suis en Colombie depuis un peu plus de deux mois, et maintenant, je vois cette réalité, que l'on ne perçoit pas lorsque l'on est en Amérique du Nord.

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